Projet BIO-INOUBOU

1. INTITUELE DU PROJET

Conservation de la biodiversité dans la vallée de l’INOUBOU (1999-2008)

2. CONTEXTE

La zone du projet se situe dans une zone de transition entre les hauts plateaux de l’Ouest et le plateau Sud-Camerounais; Entre le climat camerounais d’altitude et le climat équatorial classique entre la forêt et la savane. Géographiquement elle est dans la province du centre Cameroun et plus précisément dans le département du Mbam et Inoubou. Elle couvre la vallée de l’Inoubou, vaste ensemble de plus de 3500km² qui s’étend de 4°28′ à 5° de latitude Nord et de 10°28′ à 11° de longitude Est. Elle occupe une position charnière entre plusieurs ensembles morphologiques, biogéographiques, climatiques et humains qui font d’elle une région stratégique.

C’est une zone considérée comme étant la plus giboyeuse du département, de la province voir du pays (Bohin 1992. p18). Cette position a depuis une dizaine d’années attirées les peuples venant d’autres provinces du Cameron et d’ailleurs (Nigeria, Congolais et autres) qui s’exercent aux activités de Chasse parfois non réglementé au détriment des communautés; les maintenant ainsi dans une spirale de pauvreté. Cette situation amené le CAFER à s’interroger sur la durabilité faunique dans cette zone étant donnée que c’est elle qui ravitaille de nombreux marchés de gibier, d’où le projet intitulé «conservation de la biodiversité dans la vallée de l’Inoubou».

3. OBJECTIFS

Appuyer les communautés de la vallée de l’Inoubou dans leur initiatives par l’appui au développement des activités d’alternatives au braconnage à travers l’obtention, la gestion des territoires de chasses communautaires, la domestication du gibier, le développement de la conscience collective sur l’importance de la gestion durables des ressources fauniques et la lutte contre la pauvreté.

4. LOCALISATION

Le champ d’action des activités est localisé:

  • Dans l’arrondissement de Makénéné (Nyokon 1, 2, 3, 4 et 5; Kinding Ndé, Kinding Djabi et NYNGO);
  • Dans l’arrondissement de Ndikiniméki (Ndokbou, Ndokbagna, Ndokbilack, Akouté, Ndokomiol, Ndikoti I et II, Ndema Aviation Ndokbassaben regroupement etc….);
  • District de NITOUKOU (Ndema village, Ndikibil).

5. COMPOSANTES

Les actions entreprises dans le cadre la vallée de l’Inoubou s’articulent autour de quatre composantes à savoir:

  • La gestion participative des ressources fauniques à travers la création et la gestion des territoires de chasse communautaires;
  • Le développement de et la vulgarisation de l’élevage non conventionnel à travers la domestication/élevage du gibier.
  • L’éducation environnementale à travers la sensibilisation sur la loi et les politiques forestières, le renforcement des capacités des comités paysans forêts et les comité des gestion des RFA.

6. ETAPES DE DEVELOPPEMENT DES ACTIVITES DU CAFER DANS LA VALLEE DE L’INOUBOU

A ce jour, en quatre phases ont été menées.

PHASE 1: ETUDE PRELIMINAIRE (1999)

Cette phase préliminaire avait pour problématique la menace de la perte de la biodiversité à cause du grand braconnage installé depuis une décennie. De ce fait, deux études de recherche actions ont été initiées par le CAFER. Cette première phase a été mise en œuvre avec pour but ‘’d’identifier les stratégies alternatives d’utilisation rationnelle de la faune par les populations locales”. A cet effet, deux approches méthodologiques ont permis d’avoir des orientations qui ont été pris en compte dans les autres Phases.

P.1.1. Etude de l’environnement sociojuridique de économique de la faune dans la zone Ndikinimeki-Makénéné … en savoir plus (DERD)

L’étude visait une connaissance approfondie de l’environnement socio-économique et juridique de la zone d’implantation du Projet de conservation de la biodiversité dans la vallée de l’INOUBOU» en relation avec la faune.

L’étude approfondie du milieu devait répondre à un ensemble de questions articulées les uns aux autres que l’on peut résumé en trois grands groupes à savoir:

  • Les causes de la situation actuelle c’est-à-dire de la destruction drastique de la faune;
  • Les obstacles à une exploitation rationnelle de la biodiversité;
  • Les possibilités de solution vis-à-vis de la conservation de a faune.

… en savoir plus (DERD)

P.1.2. Etude des ressources fauniques et de leur utilisation dans la zone de Ndikinimeki-Makénéné (2000) … en savoir plus (DERD)

L’étude visait une connaissance approfondie des ressources fauniques et de leur utilisation dans la zone d’implantation du «Projet de conservation de la biodiversité dans la vallée de l’Inoubou» dans cet optique, cette phase avait entre aux objectifs:

  • Etablir la liste exhaustive des espèces de mammifères, de reptiles et d’oiseaux existant dans la zone du projet;
  • Déterminer le degré d’abondance de caque espèce faunique et a localisation sur carte des espèces menacées de disparition;
  • Identifier les différentes formes d’utilisation de la faune dans la zone et leur degré de durabilité;
  • Apprécier l’aptitude des populations locales à développer des alternatives à la chasse;
  • Elaborer une stratégie pour l’utilisation durable des ressources fauniques de la zone.

… en savoir plus (DERD)

RECOMMANDATIONS DES ETUDES

Cette phase préliminaire ayant pour problématique la menace de la perte de la biodiversité à cause du grand braconnage installé depuis une décennie. Cette première phase a été mise en œuvre avec pour but d’identifier les stratégies alternatives d’utilisation rationnelle de la faune par les populations locales. Il en est ressorti plusieurs stratégies devant concomitamment être mises en œuvre pour espérer obtenir un impact acceptable sur les ressources fauniques:

  • La création des territoires de chasse communautaires dans certains secteurs de la zone ;
  • Le développement de l’élevage du gibier dans la zone;
  • La réglementation de la chasse villageoise et du commerce de gibier;
  • La Création des sites touristiques, notamment un sanctuaire à chimpanzés et un site d’observation des grenouilles goliath.

PHASE II: Devloppement du projet (2001-2005)

Démarré en 2000, l’objectif du projet est de « favoriser la protection de la diversité biologique par la conservation des ressources fauniques endémiques, tout en luttant contre la pauvreté». Dans ce projet quatre stratégies ont été mises en œuvre pour espérer obtenir un impact acceptable sur les ressources fauniques:

  • La création des territoires de chasse communautaire;
  • La promotion de l’élevage du gibier à travers la ferme pilote d’élevage d’aulacodes et la création d’un champs fourrager;
  • Le renforcement des capacités des riverains en matière de législation faunique.

Cette phase a connu quatre étapes.

P.2.1 Financement du CARPE (2001-2003)

Cette phase avait pour but de mettre en œuvre les stratégies qui ont débouché des études préliminaires dans le but de conserver la faune dans cet écosystème et améliorer les conditions de vie des populations locales. Il s’est agit de:

  • L’appui à gestion participative des Territoires de Chasse Communautaire (TCC)
  • La promotion de l’élevage du gibier à travers la ferme pilote d’élevage d’aulacodes et la création d’un champs fourrager

Les réalisations de cette phase ont abouti à:

  • La constitution des dossiers de réservation de cinq dossiers de demandes de TCC;
  • L’élaboration participative des plans simples de gestion des territoires de chasses communautaires pour trois communautés (Ndokohok: 3530ha, Akouté: 3110ha, Ndokomiol: 3765ha)sur les cinq de départ avec ébauche de la réglementation locale en matière de gestion de la faune.
  • Le développement d’une ferme pilote d’aulacodiculture et d’un champ fourrager de 2ha à Ndogbagna, la formation de 25 promoteurs dont un installé

P.2.2 Financement propre du CAFER (2003- A NOS JOURS)
Au cours de cette, il était question de consolider les acquis du projet et étendre les activités dans tout le département en renforçant la réglementation en matière de la chasse au niveau des villages. Sous les fonds propres du CAFER les activités se sont réduites au suivi des activités; dossiers de demande de TCC d’une part et de la ferme pilote.

P.2.3 Financement du WWF-TRC (2006)

Il portait sur la sensibilisation des membres de 32 villages riverains de la concession forestière de Transformation Reef Cameroon (TRC) sur le concept des comites paysans forêts (CPF) et de leur mise en place dans les arrondissements de Ndikiniméki, Makénéné et Nitoukou. Il était question dans ce projet desensibiliser les populations riveraines de l’UFA 00-004 en vue de la création des CPF.

P.2.4 Financement du FGF/ REFADD (SNV/DFID)

Il portait sur la sensibilisation de certaines communautés riveraines des concessions forestières (UFA 10080, à Lomié, 004 à Ndikiniméki; 08-003, 08-004 et 08-005 à Ngambé Tikar) sur la loi et les politiques forestières. Cette activité consistait à encourager la transparence de la gestion légale des ressources naturelles grâce à l’apport d’informations exactes sur la législation, les politiques forestières, le rôle et la responsabilité des acteurs. En d’autres termes, il était question de susciter la prise de conscience des communautés rurales et des élus locaux de l’exploitation illégale des ressources forestières. A l’issue de cette activité des observatoires sur les ressources naturelles devraient être mis en place.

Pour plus d’informations :

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