Projet PADELO

1. CONTEXTE

La province de l‘Ouest est une zone géographique essentiellement rurale et agricole et dans le contexte actuel de la pauvreté au Cameroun, est de fait partie des ensembles réellement touchés par ce drame camerounais. En fait, la pauvreté dans ce pays a une plus grande incidence en milieu rural qu’en milieu urbain. En effet, 52,1% de la population rurale contre 17,9% de la population urbaine vit en dessous du seuil de pauvreté (MINADER, 2006). Et, faut-il le relever cette pauvreté camerounaise se manifeste d’une part par l’insuffisance de revenus des populations rurales et d’autre part par la difficulté d’accès aux services de base tels que l’eau potable, l’éducation, la santé, l’alimentation, le logement.

Ce critère d’appréciation rend aussi la province éligible. En effet, la difficulté d’accès aux services de base s’y manifeste principalement par l’insuffisance d’infrastructures sociocommunautaires et économiques. Et pour cause, suite à la crise économique qui a durement frappé le Cameroun, l’Etat a fortement réduit ses dépenses relatives aux biens publics collectifs ou collectifs permettant l’accès des populations aux services de base facilitant la production et la commercialisation des produits agricoles principale pourvoyeuses de revenus et occupant plus de 90% de la population de ces zones. En conséquence, l ‘insuffisance de revenus s’explique aisément par les énormes difficultés et contraintes qui freinent le développement de l’activité agricole qui est la principale source de revenus en particulier pour la composante féminine. Les femmes sont alors les plus touchées par la pauvreté car l’agriculture vivrière qu’elles sont très majoritairement les plus nombreuses à pratiquer souffre le plus du désengagement de l’Etat du secteur agricole. Entre autres difficultés que rencontrent les producteurs, l’on peut citer :

  • ­L’étroitesse de la taille des exploitations en raison du manque de moyens pour les agrandir;
  • La faible utilisation des techniques de production à haut rendement en raison du faible encadrement agricole; ­
  • La difficulté d’accès aux intrants agricoles; ­
  • Le faible accès au crédit en raison de l’absence dans la zone de structures de financement adaptées au secteur rural; ­
  • Le mauvais état des routes qui rend difficile et coûteux l’écoulement des produits; ­
  • La faible capacité de conservation et de transformation des produits; ­
  • La faible organisation des producteurs;
  • Et ­ le manque d’information sur les opportunités du marché.

La pauvreté dans la province de l’Ouest est accentuée par la faible implication des mairies qui ne sont pas suffisamment outillées afin de jouer le rôle prépondérant de lutte contre la pauvreté, opportunité que leur donne la nouvelle constitution.
C’est donc afin d’apporter sa modeste contribution à l’amélioration de cette situation, que le CAFER a initié le programme d’appui au développement local à l’Ouest (PADELO).

2. OBJECTIF

PADELO a pour objectif global de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations de la province de l’Ouest par la mise en œuvre des actions communautaires de développement.

3. LOCALISATION

Depuis 2005, PADELO est mis en œuvre dans toute province de l’Ouest. Les zones les plus touchées pour l’instant sont les départements du Ndé et du Haut Nkam.

4. COMPOSANTES

PADELO comprend quatre principales composantes à savoir:

  • L’appui aux communautés
  • Les activités menées dans cette composante ont pour but d’amener chaque communauté à se doter d’une vision de leur développement et de le mettre en œuvre;
  • L’appui aux communes- les activités de cette composante ont pour but d’outiller les communes en vue de leur insertion effective dans le processus de décentralisation en cours;
  • L’appui aux organisations paysannes- les activités de cette composante ont pour but de structurer et organiser les organisations paysannes, ceci dans le but de leur permettre de mieux organiser les campanes agricoles, de faciliter l’accès de leurs membres aux intrants agricoles et la commercialisation de leurs produits;
  • L volet éducation environnementale- En raison de nombreuses pratiques agricoles et de l’exploitation anarchique des poches de ressources forestières existantes. Ces pratiques sont transmises aux enfants qui les reproduiront à l’âge adulte. Un moyen de conservation de l’environnement consiste à sensibiliser les enfants dès leurs jeunes âges, à la cause. Ceci est possible par l’accompagnement des clubs scolaires qui font la promotion de la conservation de l’environnement. Dans cette composante, des clubs des amis de la nature sont créés et animés dans les établissements de la province de l’Ouest.

Tout ce travail est effectué dans une perspective de pérennisation des acquis du projet. A cet effet, le CAFER identifie, forme et responsabilise dans chacune des communautés où elle intervient des animateurs endogènes. Ce sont en fait des agents relais résidents dans chaque communauté et servant d’interface entre le CAFER et les populations cibles.

Pour plus d’informations :

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